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Les études scientifiques SPORT # ENTREPRISE

Nous livrons ici quelques références d'études scientifiques, essentiellement en langue anglaise, où les chercheurs ont tenté, dans la plupart des cas, d'évaluer les effets mélioratifs des activités physiques et sportives pratiquées dans l'univers de l'entreprise.
Les résultats sont, à l'évidence, assez contrastés... 

B. Barbusse, F. Sarfati et al. (2016)

Sport et entreprise, un mariage de raison(s) ?

Résumé :

Il est devenu familier de rapprocher sport et entreprise. Alors qu'à l'origine, il s’agit de sphères totalement séparées, le premier à celle de la consommation et du loisir et la seconde à celle de la production et du travail, leurs intérêts respectifs semblent les conduire vers un mariage de raison(s). Depuis le milieu des années 2000 de nombreux chercheurs ont investigué le champ sportif au travers du prisme du travail. Ainsi, on peut se demander, d’une part, quels sont les usages du sport par l’entreprise : quelles modalités prennent-ils ? de quels sports s’agit-il ? pour quelles finalités explicites et/ou implicites ? On peut aussi, d’autre part, s’interroger sur les types de relations de travail qui s’instaurent dans le champ sportif et, plus généralement, sur la problématique de la professionnalisation du sport.

J. Pierre, I. Barth (2014)

Sport et management : un dialogue ancien, de nouvelles perspectives

Résumé :

Ce cahier thématique d'une revue de gestion appréhende et questionne les analogies entre les univers du sport et de l'entreprise. Sont d'abord questionnées les sources de l’attractivité du sport : qu’est-ce qui attire les managers ? Ce cahier thématique propose également de réfléchir aux évolutions et remises en cause que connait actuellement le modèle de la performance. Il propose par ailleurs d'interroger les usages réciproques entre sport et entreprise et décrypte, pour terminer, les porosités réciproques entre ces deux espaces.

H. Nassif et al (2011)

Evaluation of a randomized controlled trial in the management of chronic lower back pain in a French automotive industry: an observational study

Revue Archives of Physical Medicine and Rehabilitation

Volume 2, décembre, pp. 1927-1936

Il s'agit d'une enquête auprès de 75 ouvriers souffrant de mal de dos : un groupe témoin de 38 individus (A) et un groupe de 37 individus (B) qui a bénéficié, 3 fois par semaines pendant 2 mois, d’une séance d’une heure de renforcement musculaire et d’endurance (adaptée à chacun). Par ailleurs, des recommandations ont été prodiguées aux 2 groupes à propos des bénéfices d’une activité physique et sportive régulière ; ils ont reçus également des conseils pour améliorer leur posture sur la chaîne d’assemblage.

Résultat, 4 mois après la fin de l’expérience, on observe une diminution de la souffrance physique (groupe B), une augmentation de souplesse, une amélioration des fonctionnalités du dos. Des bénéfices constatés également pour groupe A mais à une moindre échelle !

U. von Thiele Schwarz & H. Hasson (2011)

Employee Self-rated Productivity and Objective Organizational Production Levels: Effects of Worksite Health Interventions Involving Reduced Work Hours and Physical Exercise

Revue Journal of Occupational & Environmental Medicine,

n°53(8), pp. 838-844

Cet article relate une expérience dans des centres de soins dentaires en Suède. Les auteures ont divisé les salariés en trois groupes :

1- Groupe réduction du temps de travail (travaillant 2,5 heures de moins par semaine, en toute liberté de son emploi du temps) 

2- Groupe activité physique travaillant 2,5 heures de moins par semaine, mais pour faire du sport à la place

3- Groupe témoin ne bénéficiant d’aucun changement.

Elles s'aperçoivent qu'en termes de santé et d’arrêt de travail, le groupe 2 a vu diminuer le nombre de ses journées d’arrêt de travail, alors que celui-ci restait stable dans le groupe 1 et qu’il augmentait dans le groupe témoin (3) ! En termes de productivité, la quantité de travail fournie a nettement augmenté dans le groupe 2, tout en augmentant un peu dans le groupe 1. Aucun changement dans le groupe 3.

K. Proper and al. (2004)

Cost, benefits and effectiveness of worksite physical activity counseling from the employer’s perspective

Revue Scandinavian journal of work, environment & health

Volume 30, n°1, pp. 36-46

Cet article montre qu'en investissant 430 € par salarié dans un programme de promotion de l’activité physique sur le lieu de travail, le bénéfice lié à la réduction de l’absentéisme est de 635 €. Cela correspondrait à une économie annuelle de 205 € par travailleur.

F. Marini, M.-L. Simon-Rigaud, B. Casaubon, J. Desheulles (1993)

Les activités physiques et sportives, facteurs de santé du salarié et de l’entreprise

ASMT  - Association nationale pour la promotion des activités physiques et sportives dans le monde du travail

Cette étude pharaonique (22 482 questionnaires mais scientifiquement discutable - cf. Raspaud, 1993) montre que le taux d’absentéisme diminue au fur et à mesure que la “dose” d’activités sportives croît. La fréquence des accidents du travail (AT) et des arrêts maladie (AM) serait moins importante pour les sportifs / sédentaires. Par ailleurs, l'étude s'attache à montrer que la durée des AT et AM est moins importante pour les sportifs par rapport aux salariés sédentaires.

M. Cox, Roy J. Shephard & P. Corey (1981)

Influence of an employee fitness programs upon fitness, productivity and absenteeism

Revue Ergonomics

Volume 24, Issue 10

Cet article s'emploie à montrer que l'introduction d'une offre sportive en entreprise genère :

- une baisse considérable du turn-over (dans les 10 mois)

- un accroissement de la productivité (3 à 4 %) dans le groupe test…

- … mais aussi dans le groupe témoin !

- une diminution du taux d’absentéisme de 22% dans le groupe test (comparativement au groupe témoin).

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